Découvrir la ville de Martigues

C’est dans les Bouches-du-Rhône en Provence-Alpes-Côte d’Azur que se situe la ville de Martigues. Elle a hérité du surnom « Venise provençale » grâce au fait qu’elle longe le canal de Caronte et progresse sur les rives de l’étang de Berre. Cette commune française de 48 574 habitants (2019) est constituée par quelques villages qui ont marqué la pluralité dans sa dénomination. La ville est reconnaissable à ses trois quartiers, à savoir l’Île sur le canal, les Ferrières et les Jonquières.

Le territoire martégal est sillonné par un vaste réseau routier formé par une autoroute, plusieurs routes départementales, des routes nationales et des voies de transports en commun. Il dispose également d’un réseau ferroviaire qui continue de croître. En outre, il compte quelques pistes cyclables encourageant la mobilité verte.

Mise à part sa microtoponymie gardée à ce jour, la ville de Martigues se démarque par ses innombrables monuments civils et ses édifices religieux. Les plus célèbres sont le pont de Caronte, le Château de Ponteau, le viaduc de Martigues, le fort de Bouc, les églises Sainte Marie-Madeleine, Saint-Louis d’Anjou et Saint-Génies. Ses nombreuses chapelles renforcent également son patrimoine architectural. Contrairement à certaines villes de France, Martigues possède d’importants sites archéologiques intéressant des milliers de touristes chaque année. Le riche passé de la ville est effectivement dévoilé à travers les découvertes faites dans ses différents sites de fouilles. À titre d’exemple, il est possible de mentionner le village lacustre de l’Albion, les sites de mésolithique de la Cacharelle, de Barboussade, de l’Escourillon et du cap Tamaris. Certains de ces lieux sont évidemment plus anciens que d’autres, mais toutes les découvertes réalisées continuent de fasciner les visiteurs de Martigues. Et pour être encore plus exalté, rien de tel qu’une promenade le long du canal Saint-Sébastien à bord d’une des maisons du quai.

Même une simple balade sur la colline de Notre-Dame des Marins en dit long sur la ville et ses multiples facettes. Grâce à sa situation géographique, la commune de Martigues répond parfaitement aux critères du juste milieu entre terre et mer.

Évaluation de la qualité de l’air sur l’agglomération de Martigues

La pollution atmosphérique en milieu urbain constitue un facteur de risque pour la santé publique. Bien qu’à Martigues, l’indice de qualité de l’air vacille entre bonne et modérée, sa dégradation progressive est visible à travers le nombre de décès anticipés annuel. Sachant que ces disparitions précoces sont, pour la plupart, provoquées par les changements climatiques et de longues périodes d’exposition aux émissions polluantes.

Afin de limiter au maximum ces impacts et anticiper les épisodes de pollution, les autorités locales incluant la préfecture, les collectivités territoriales et les forces de police ont décidé de déployer tous les moyens possibles pour obtenir une évaluation journalière de la qualité de l’air. Dans cette optique, plusieurs stations de mesure ont été positionnées dans la ville. Elles ont pour mission de relayer les informations pertinentes recueillies aux services de l’État responsables. À leur tour, elles se chargent d’informer la population et d’émettre des recommandations sanitaires en se servant des médias.

Il est important de savoir que l’évaluation de la qualité de l’air à Martigues est une démarche transparente. Elle contribue dans la modélisation des cas de hausse de pollution afin d’y attribuer les solutions idoines et de mettre en œuvre différentes stratégies d’amélioration de la qualité de l’air. L’objectif définitif est de réduire considérablement les risques environnementaux et sanitaires.

Répercussions d’une exposition prolongée aux polluants atmosphériques sur la santé

D’après les études faites sur les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique, les effets estimés varient selon la durée d’exposition, l’intensité des polluants en cause et l’état de santé des personnes cibles. Il est évident que les sujets vulnérables et sensibles sont ceux qui sont potentiellement à risque. Cependant, il vaut mieux connaître les symptômes avant-coureurs pour pouvoir prendre les bonnes précautions. Les signes les plus courants sont :

·         Sensations d’irritations des voies respiratoires ;

·         Difficultés au niveau de la respiration ;

·         Gênes pulmonaires ;

·         Toux ;

·         Irritations oculaires ;

·         Accentuation des crises d’asthme ;

·         Apparition de maladies cardiovasculaires et respiratoires.

La liste est non exhaustive et à long terme, ces expositions peuvent conduire au développement de cancers ou à un décès prématuré dans les cas les plus graves. Ici, les principales molécules prises en compte sont le dioxyde de soufre, l’ozone, le dioxyde de carbone, les oxydes d’azote et les particules fines (PM10 et PM2,5).

À remarquer que la majorité des émissions polluantes sont concentrées à proximité des axes routiers. La plupart correspondent aux émanations des échappements des véhicules tandis que d’autres proviennent des dispositifs de climatisation, de l’usure des pneumatiques ou encore des freins. Les gestes les plus courants supposés insignifiants sont souvent à l’origine de la pollution atmosphérique. Ces sources secondaires doivent être maîtrisées pour réussir à améliorer l’air respiré.

Procédures entamées par la préfecture en cas de pic de pollution

Diverses mesures sont déclenchées par le préfet lorsque les seuils réglementaires de polluants atmosphériques sont dépassés. Selon le taux de concentrations relevé, un code couleur spécifique est utilisé pour tenir la population au courant :

·         Orange : activation du dispositif d’information et de recommandation. Cette mesure est prise lorsque seulement la santé des individus sensibles et vulnérables est menacée en cas d’exposition de courte durée aux polluants ;

·         Rouge : activation du dispositif d’alerte. Cette action est enclenchée uniquement lorsque la santé de l’ensemble de la population est en danger ou entraîne une dégradation significative de l’environnement en cas d’exposition de courte durée aux polluants.

Ces dispositifs sont mis en place dans le respect des arrêtés préfectoraux édictés pour chaque département. Les mesures appliquées à Martigues répondent donc aux décisions prises pour tout le territoire des Bouches-du-Rhône.

Au cours d’un épisode de pollution, le préfet peut mettre en place la circulation différenciée pour accélérer la diminution des polluants atmosphériques et sortir rapidement la population de la situation à risque. En parallèle, les services du ministère de la Transition écologique et solidaire incitent petit à petit les usagers de la route à adopter l’éco-conduite. 

Mesure de restriction de la circulation à Martigues lors des épisodes de pollution

Les pics de pollution contraignent les usagers de la chaussée à se conformer à de nouvelles conditions de circulation. En effet, le préfet définit une zone à faibles émissions à Martigues au sein de laquelle aucun véhicule polluant ne peut pénétrer. Cette restriction de la circulation reste cependant temporaire. Cette mesure est levée dès que la pollution atmosphérique redevient correcte.

La circulation alternée instaurée durant les épisodes de pollution entre en vigueur sur une plage horaire prédéfinie. Elle se base sur le dispositif Crit’Air et implique tous les conducteurs de véhicules à moteur.  

Certes, les épisodes de pollution ne sont pas réguliers à Martigues. Quoi qu’il en soit, les autorités locales sollicitent d’ores et déjà la participation des conducteurs dans les projets de lutte pour la préservation de la planète. Parmi les actions concrètes menées dans cette perspective figure l’apposition de la vignette Crit’Air sur chaque véhicule. Elle a pour but d’accélérer le renouvellement des parcs de véhicules et la suppression progressive des voitures polluantes en circulation dans la ville.

Particularités du Certificat Qualité de l’Air

Le dispositif Crit’Air n’est autre que le Certificat Qualité de l’Air également connu sous l’appellation de vignette Crit’Air. Il a été créé par le ministère de la Transition énergétique pour faciliter l’identification des véhicules polluants. Le certificat correspond à un adhésif coloré de forme arrondie comportant l’immatriculation du véhicule, la catégorie environnementale et un QR code.

Tous les véhicules motorisés sont classés suivant leurs émissions polluantes. Ce classement est indiqué par un numéro allant de 0 à 6. Plus le chiffre est petit, moins le véhicule qui le porte est polluant. Il est de ce fait évident que le Crit’Air 0 est attribué aux véhicules les plus écologiques, à savoir les électriques et ceux qui roulent à l’hydrogène.

On distingue en tout six couleurs de vignettes Crit’Air. De 0 à 6, on retrouve :

·         La pastille verte

·         La pastille violette

·         La pastille jaune

·         La pastille orange

·         La pastille bordeaux

·         La pastille grise

Seuls les véhicules disposant d’une carte grise avec une immatriculation définitive peuvent porter la vignette anti-pollution. Il s’agit plus précisément de ceux qui ont été immatriculés à partir de janvier 1997. Tous les véhicules dont l’enregistrement est antérieur à cette date ne sont pas éligibles au dispositif Crit’Air.

Pour connaître la couleur de la vignette écologique correspondant à son véhicule, il est judicieux d’effectuer une simulation sur le site du gouvernement. Il faut néanmoins savoir que la catégorie Crit’Air est déterminée en fonction de plusieurs paramètres. Les principales caractéristiques prises en compte lors de l’émission de la vignette sont la date de première immatriculation, la motorisation incluant les éventuels rétrofits, la carburation et la norme Euro à laquelle le véhicule a été conformé. Toute modification apportée au moteur doit être déclarée au moment de la commande de la vignette Crit’Air. En cas d’omission, la classe attribuée au véhicule risque de ne pas lui correspondre.

Vignettes Crit’Air reconnues à Martigues en cas de hausse de la pollution de l’air

Lorsque la circulation est réglementée à Martigues pour cause de pollution atmosphérique, les autorités exigent que les véhicules en circulation arborent l’éco-vignette. Ainsi, ceux qui n’en sont pas équipés ne pourront pas accéder à la Zone à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m). En outre, les détenteurs des vignettes Crit’Air 0, 1, 2 et 3 sont les seuls à pouvoir pénétrer le périmètre.

À noter que le port d’une vignette factice ou ne concordant pas aux caractéristiques du véhicule en question constitue une fraude sanctionnable par les services de contrôle.

Véhicules libres de rouler sans la vignette Crit'Air

Il est vrai que le port du Certificat Qualité de l’Air constitue un geste éco-responsable de la part des conducteurs. Cependant, il reste basé sur le volontarisme. On peut alors comprendre que les services de l’État n’exigent la vignette Crit’Air que dans les ZFE-m et particulièrement durant les épisodes de pollution. Malgré cette contrainte, certains véhicules ne sont pas concernés par la législation Crit’Air entre autres :

·         Les voitures de secours ;

·         Les véhicules prioritaires ;

·         Les convois exceptionnels ;

·         Les poids lourds utilisés pour approvisionner les marchés ;

·         Les camions en charge des déménagements ;

·         Les véhicules des personnes handicapées présentant une carte mobilité inclusion (CMI) ;

·         Les véhicules de la Défense…

Il faut s’adresser au préfet pour demander une autorisation spéciale pour circuler sans le macaron en cas de pic de pollution.

Démarches administratives pour acquérir l’éco-vignette rapidement

Le site du Service public est la plateforme recommandée pour effectuer l’achat du macaron coloré aussi bien pour les professionnels que les particuliers. En payant 3,70 € (véhicule français) ou 4,51 € (véhicule immatriculé à l’étranger), l’achat de la vignette Crit’Air pour Martigues est finalisé. Cette dernière sera ensuite livrée par la poste. La démarche est à la portée de tous, car elle consiste juste à remplir un formulaire à partir des informations présentes sur la carte grise du véhicule. Il n’est nécessaire de fournir un justificatif d’immatriculation ou une preuve de mise en conformité que s’il s’agit d’un véhicule doté d’une immatriculation étrangère.

À la validation de la commande, le demandeur reçoit sa facture et son justificatif provisoire par mail. Ce dernier peut être présenté aux autorités en cas de contrôle. Il servira de preuve d’achat et de ticket de passage dans les ZFE-m jusqu’à la réception du certificat définitif par courrier postal.

La vignette anti-pollution est obligatoirement délivrée à l’adresse de la carte grise. Il n’est possible de préciser l’adresse d’envoi de la pastille qu’en cas de demande étrangère.

Deux autres solutions sont possibles pour commander la vignette écologique. L’une consiste à requérir les services d’une société intermédiaire pour réaliser l’achat virtuel et l’autre revient à commander la pastille par courrier. Dans le premier cas, les frais de service sont ajoutés au coût de la vignette Crit’Air, mais le paiement se fait toujours par carte bancaire. Dans le deuxième cas, le règlement se fait par chèque et le dossier est à adresser aux services de délivrance des certificats Qualité de l’Air.

Le délai de traitement de la commande est d’une dizaine de jours approximativement.  

Sanction prévue pour les conducteurs entêtés roulant sans la vignette écologique

Ne pas tenir compte des interdits régissant la circulation différenciée au sein d’une ZFE-m fait encourir une amende forfaitaire de 68 €. Celle-ci peut augmenter jusqu’à 450 € selon le type de véhicule sanctionné. Elle peut aussi être suivie de l’immobilisation du véhicule ou, dans les pires des cas, sa mise en fourrière.