Les particularités du département de Seine–Saint-Denis
Se développant sur 236 km², Seine–Saint-Denis est un petit département de la région Île-de-France. Faisant partie de l’agglomération parisienne, il s’unit avec les Hauts-de-Seine et Val-de-Marne pour constituer la petite couronne. Étant donné qu’il appartient à l’agglomération parisienne connue pour sa forte densité humaine, les conditions météorologiques du département sont influencées par celle de la région dans laquelle il se trouve à quelques degrés près. En effet, il est courant de voir que la température maximale y est légèrement plus élevée que dans les zones rurales d’Île-de-France. Par ailleurs, sa situation géographique lui fait bénéficier d’un vaste réseau d’infrastructures de transport routier. Le département est desservi par plusieurs autoroutes à savoir A1, A3, A4, A86, A103 et A104 et trois routes nationales. À cela s’ajoutent le transport ferroviaire incluant le TGV, les grandes lignes, le RER et le Transilien ; le transport aérien et le transport fluvial. En tout, Seine–Saint-Denis est irrigué par cinq cours d’eau : le canal Saint-Denis, la Seine, le canal de Chelles, la Marne et le canal de l’Ourcq. Il est tout de même bon de remarquer que le département ne dispose d’aucun grand port.
Pour un touriste, se rendre en Seine–Saint-Denis revient à se donner rendez-vous avec la nature en milieu urbain. Exactement, il s’agit de l’unique site Natura 2000. Le nombre de parcs, de forêts et de bois en bords ou aux rives des voies d’eau préalablement citées est important. Les plus populaires sont les parcs Georges-Valbon, de Villetaneuse, du Sausset, de la Fosse-Maussoin et des Beaumonts. Le paysage y est encore verdoyant et l’air reste peu pollué. Toutefois, un séjour en Seine–Saint-Denis ne se limite pas à des promenades de santé. Ses richesses culturelles et historiques ainsi que ses monuments architecturaux et édifices remarquables méritent bien le détour. Parmi les incontournables du département figurent par exemple les châteaux de Bagnolet, de Clichy-sous-Bois, de Livry-Gargan et de Villepinte. Les constructions surprenantes que les visiteurs ne manquent presque jamais de visiter sont multiples dont le basilique de Saint-Denis, l’église Saint-Sulpice d’Aulnay-sous-Bois, l’église Notre-Dame-des-Vertus d’Aubervilliers et les cités-jardins de Drancy et de Stains. Ceux qui souhaitent admirer un spectacle de lumières inoubliable peuvent faire une halte face aux grands Moulins de Pantin.
Les populations de Seine–Saint-Denis sont à la fois solidaires et dynamiques. D’ailleurs, le département est animé d’une multiplicité d’activités attisant la curiosité des visiteurs chaque année. Par exemple, durant les beaux jours, les croisières découvertes sur péniches et bateaux se multiplient, sans parler des activités en plein air comme se baigner dans le bassin de la Villette. Tandis que ceux qui préfèrent rester sur la terre ferme profitent d’un programme chargé de concerts, de festivals, de spectacles divers et d’expositions en tous genres.
La qualité de l’air dans le 93
Plusieurs millions de familles, d’amis et de collègues viennent chaque année découvrir le 93. Pourtant, ces déplacements induisent une hausse de la circulation routière et par conséquent, une augmentation de la pollution atmosphérique. Dernièrement, les données regroupées à partir des dispositifs de mesure installés dans différentes villes du département ont prouvé la dégradation avérée de la qualité de l’air en Seine–Saint-Denis. Il fut même des jours où certaines villes du département ont battu les records de pollution atmosphérique. Depuis, des dispositions ont été prises par le préfet pour prévenir ces pics de pollution dangereux pour la santé des Séquano-Dionysiens.
Pollution de l’air en Seine–Saint-Denis : les enjeux sur la santé publique et environnementale
La saturation de l’air en particules fines et en agents polluants affecte surtout les personnes vulnérables et sensibles telles que les enfants et les plus âgés. L’exposition prolongée à cette atmosphère peut entraîner l’apparition de différents symptômes, annonceurs de maladies respiratoires et cardio-vasculaires. Selon l’agence Santé publique France, la pollution atmosphérique est responsable d’environ 6 600 décès précoces chaque année sur le territoire métropolitain. La vigilance est donc de mise pour éviter que ce chiffre n’augmente d’ici 2030. Justement, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique et dans le plan d’action pour la transition écologique, les zones à faibles émissions ou ZFE ont été créées. La première à être mise en place fut la Métropole du Grand Paris avant de s’étendre vers ses villes voisines telles que certaines villes de Seine–Saint-Denis.
Le principe de la ZFE consiste à appliquer la circulation alternée durant les épisodes de pollution. Après les phases d’alerte et d’information, la circulation différenciée entre en vigueur. Il s’agit d’une restriction interdisant les véhicules polluants à transiter dans la zone concernée temporairement ou définitivement. L’entrée en vigueur de cette circulation réglementée dépend de la décision du préfet. Un contrôle sévère est effectué à chaque entrée du département pour s’assurer que tous les usagers de la route respectent bien cette interdiction.
En parallèle, une liste de recommandations adressées à la population est transmise par le préfet. Elle fait référence aux bons gestes à avoir en cas de pic de pollution :
· Dès l’apparition d’une gêne respiratoire ou d’un problème cardiaque, demander immédiatement conseil auprès d’un professionnel de santé ;
· Éviter les sorties prolongées en plein air ainsi que les expositions chroniques au soleil ;
· Privilégier les activités en intérieur et limiter les sports intenses ;
· Réduire la vitesse maximale de circulation de 20 km/h ;
· Adopter l’éco-conduite.
Ces précautions sont prises dans l’objectif de limiter la pollution de l’air et ses effets néfastes sur chacun et l’environnement.
La lutte contre la pollution de l’air se renforce dans le département
La mise en place des ZFE en Seine–Saint-Denis s’est suivie de l’établissement du dispositif Crit’Air. Il s’agit d’un autocollant coloré et chiffré à poser au-devant du véhicule : le Certificat Qualité de l’Air ou CQA. Il sert essentiellement à indiquer la classe environnementale de celui-ci. Seules les voitures de collection, c'est-à-dire celles immatriculées avant 1996, ne portent pas l’éco-pastille. Étant trop polluants, ces véhicules ne sont pas éligibles à la vignette anti-pollution.
Il existe 6 pastilles Crit’Air numérotées de 0 à 5. Elles ont chacune une couleur différente ayant une signification spécifique :
· Vert : désigne un véhicule 100 % électrique, à hydrogène ou à gaz ;
· Violet : correspond à un véhicule hybride rechargeable ou à gaz catégorisé en Euro 5 ou 6 et dont la date de première immatriculation est ultérieure au 1er janvier 2011 ;
· Jaune : fait pour un véhicule essence en Euro 4 et immatriculé entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 ou un diesel en Euro 5 ou 6 avec une immatriculation réalisée après le 1er janvier 2011 ;
· Orange : destinée à un véhicule essence classé en Euro 2 ou 3 dont l’immatriculation est comprise entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2005 et un diesel en Euro 4 immatriculé entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 ;
· Bordeaux : fait uniquement pour un véhicule diesel en Euro 3 et enregistré entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2005 ;
· Gris : montre que le véhicule est polluant, qu’il s’agit d’un diesel en Euro 2 et que l’immatriculation de celui-ci a été faite entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000.
Grâce à ce dispositif, il est facile de savoir si le véhicule est en droit de rouler dans la ZFE ou non durant les épisodes de pollution.
Alerte à la pollution et déclenchement du dispositif Crit'Air
Ainsi, quand l’alerte à la pollution est activée, seuls les véhicules arborant les couleurs de vignette écologique autorisées peuvent pénétrer la ZFE. Tout usager de la route enfreignant cet interdit en ne tenant pas compte de la restriction de circulation est passible d’une amende forfaitaire. Cette dernière s’élève à 68 € et peut être majorée jusqu’à 450 € selon le type de véhicule. En plus d’être verbalisé, le conducteur peut prendre le risque de voir son véhicule immobilisé ou pire, conduit directement à la fourrière.
Certificat Qualité de l’Air : une solution pour les usagers de la route et les habitants
Désormais, tous les véhicules motorisés sont obligés de porter cette vignette Crit’Air. La restriction sur la circulation n’est appliquée qu’en cas de pic de pollution. Quoiqu’il en soit, il s’agit d’une solution choisie pour le bien des habitants de Seine–Saint-Denis et des usagers de la route. Non seulement ce dispositif permet aux conducteurs de contribuer dans la lutte contre la pollution. Mais en plus, il réduit les risques de pic de pollution. Par conséquent, il permet d’améliorer progressivement la qualité de l’air respiré dans le département et contrôler la circulation des véhicules non respectueux de l’environnement.
L’objectif du dispositif Crit’Air est d’ailleurs la suppression des vieux véhicules diesel en circulation pour favoriser les modèles récents avec zéro émission ou « propres ».
Les vignettes Crit'Air autorisées dans le département de Seine–Saint-Denis
Le plan d’action du ministère de la Transition écologique contre la pollution de l’air s’est fait par étape dont l’instauration des ZFE et l’établissement de la vignette Crit’Air. En fonction de l’évolution de la qualité de l’air dans le département de Seine–Saint-Denis comme en Île-de-France, de nouvelles dispositions peuvent être prises concernant les véhicules interdits de transit dans le périmètre. Les premiers bannis sont les véhicules non classés et les porteurs de la vignette Crit’Air 5. Ensuite, ce sont les détenteurs de la pastille Crit’Air 4 qui ne sont plus en droit de rouler dans le 93, surtout lorsque la pollution atmosphérique est importante. Il est prévu cette année que les Crit’Air 3 y soient également interdits d’accès. En 2024, les Crit’Air 2 rejoindront les rangs des exclus pour aboutir à une circulation 100 % propre en 2030.
La démarche pour se procurer la vignette Crit’Air
Tout conducteur souhaitant acheter la vignette Crit’Air peut la commander directement sur le site du Service Public et la régler par carte bancaire. Le montant à payer pour l’obtenir est de 3,70 € pour un véhicule disposant d’une immatriculation française et 4,51 € si le véhicule est immatriculé à l’étranger. Le macaron est livré à l’adresse indiquée sur la carte grise du véhicule sauf pour une demande étrangère. Dans ce dernier cas, il est possible de préciser l’adresse à laquelle on souhaite recevoir la vignette anti-pollution. En outre, une pièce justificative de l’immatriculation du véhicule est nécessaire pour pouvoir finaliser la commande.
Ceux qui ne disposent pas d’Internet peuvent suivre les mêmes formalités en adressant un formulaire préalablement rempli par courrier à la préfecture. Un chèque approvisionné doit suivre le dossier de demande de vignette pollution pour le règlement.
Changement de véhicule : l’État propose un accompagnement financier aux conducteurs décidés
« Avoir une mobilité plus propre et plus économe » est devenu le crédo des conducteurs franciliens. Chacun redoutant d’être pénalisé sans la vignette anti-pollution, des efforts de la part des usagers de la route sont maintenant observés. Si certains apprennent à se conformer à l’éco-conduite, d’autres décident de changer de véhicule en vue d’acquérir un modèle moins polluant. Cette initiative est d’ailleurs encouragée par l’État qui, en guise de preuve de soutien, propose des aides financières pour l’achat d’une voiture plus propre. Quelques conditions d’éligibilité sont à prendre en compte avant d’émettre une demande. Il existe 2 formes d’aides : locales et nationales. La première varie selon la région, le département et la commune du demandeur. La seconde est destinée à tous les Français acceptant de mettre au rebut leur vieux véhicule afin d’en acheter un autre, qu’il soit neuf ou d’occasion. Il s’agit de la prime à la conversion. Cette fois encore, des conditions d’éligibilité sont à considérer avant l’émission de dossier de candidature.