L’Essonne, une pépite de l’Île-de-France
L’Essonne représente le département de la région Île-de-France inclus dans l’agglomération parisienne et dont le chef-lieu est Evry-Courcouronnes. Il se caractérise par ses deux paysages diamétralement opposés, un Nord dominé par une architecture urbaine où la concentration humaine est importante et un Sud rural dans lequel une structure agricole prévaut encore.
Un premier passage dans le 91 permet de constater que le département n’est pas à proprement dit une destination touristique. Son patrimoine environnemental est toutefois composé de forêts préservées, de vallées boisées, de plateaux cultivés et de vastes plaines recouvertes de céréales. Quoiqu’il compte une multiplicité de sites attisant la curiosité des visiteurs. La plupart des touristes amateurs d’art et passionnés d’histoire sont par exemple attirés par les prestigieux châteaux et leurs jardins qui sont de véritables chefs-d’œuvre. L’un des plus célèbres d’entre tous est le domaine de Chamarande qui expose l’art contemporain dans toute sa splendeur. De nombreux grands noms d’artistes populaires et de figures de la littérature française tels que Victor Hugo, Claude François et Alphone Daudet y sont présentés à travers leurs ouvrages hors du commun. L’Essonne comprend également plusieurs parcs dont les principaux se trouvent à Draveil et à Vigneux-sur-Seine. Ceux qui désirent se ressourcer durant leur séjour ou se rapprocher de la nature prévoient plutôt de faire une randonnée. Deux espaces naturels de renom sont accessibles pour pratiquer cette activité, à savoir la vallée de Chevreuse et le parc naturel régional du Gâtinais français. De nombreux circuits dédiés y sont ouverts aux amateurs de marche, dont l’ancien chemin de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La scène culturelle est marquée par des tendances trouvant leur origine dans les racines de la Renaissance : les divers festivals aux thèmes variés aussi bien locaux qu’internationaux, les musées et théâtres, sans oublier la scène conventionnée lyrique de l’Opéra de Massy. Les grands âges de l’histoire de France sont reconnaissables à travers différents monuments architecturaux, pour ne citer que l’église Saint-Germain-d’Auxerre de Dourdan, la basilique Notre-Dame-de-Bonne-Garde se trouvant à Longpont-sur-Orge et le château de Montlhéry. Toutes ces richesses historiques et culturelles, y compris les 94 monuments religieux répartis dans tout le département, ont d’ailleurs permis au département de recevoir le label « Villes et pays d’art et d’histoire ».
Encadré par le Val-de-Marne au nord, le Loiret au sud, l’Île-de-France à l’est et les Yvelines à l’ouest, le département de l’Essonne est desservi par un remarquable réseau routier incluant les transports routiers, fluviaux, aériens et ferroviaires. Ce maillage important de voies contribue à l’expansion du secteur touristique et à un mélange de cultures.
Malheureusement, une telle hausse de densité humaine génère forcément un fort trafic et, par conséquent, une augmentation d’émissions polluantes. Des équipements de mesure de la qualité de l’air ont été installés dans le département justement afin de suivre en temps réel l’évolution de ce paramètre influençant le climat local.
La qualité de l’air reste moyenne dans l’Essonne
Une baisse considérable des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques a été enregistrée durant ces deux dernières années. Actuellement, le taux de pollution est moyen, quoiqu’il soit toujours possible que ces données changent du jour au lendemain. L’intervention de l’État et de la préfecture a été faite à la suite des derniers épisodes de pollution dans l’Essonne. Désormais, une surveillance constante et pointue est réalisée. En cas d’alerte à la canicule, la population est immédiatement mise au courant et différentes recommandations sont émises par les autorités. Et si une alerte à la pollution est déclenchée, le préfet peut décider d’appliquer la circulation alternée afin qu’aucun véhicule polluant ne puisse circuler. Il devient ainsi possible de contrôler la pollution résultant du transport routier.
Les émissions polluantes qui menacent la santé des Essonniens
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la pollution de l’air est l’une des causes majeures de la mortalité dans le monde. La santé des Franciliens résidant à proximité des trafics routiers est en danger et des millions périssent chaque année suite à des maladies pulmonaires et cardiovasculaires occasionnées par la saturation de l’air en polluants.
Malgré la qualité de l’air dans l’Essonne acceptable, les personnes les plus sensibles courent quand même le risque de voir apparaître des symptômes indésirables tels que l’asthme, les maux de gorge ou encore la toux. Parmi les suspensions les plus dangereuses figurent l’ozone, le dioxyde d’azote, le monoxyde de carbone et le PM10. En analysant l’indice de qualité de l’air, il est possible de comprendre que le dépassement d’un certain seuil de concentration atmosphérique nuit grandement à la santé humaine. Seulement, cette forte pollution a également des répercussions sur les conditions météorologiques locales. Elle peut par exemple entraîner un climat caniculaire. Des dispositions sont donc prises pour éviter tous ces désagréments.
Des mesures de vigilance renforcées face à la pollution de l’air dans le département
Les derniers temps caniculaires vécus dans le département ont poussé le ministère de la Transition écologique ainsi que le préfet à agir. Un dispositif de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air a été instauré. En simultané, il est recommandé aux usagers de la route d’adopter une nouvelle attitude au volant : l’éco-conduite. Dès lors que la pollution atmosphérique présente un pic, tous les conducteurs empruntant les autoroutes doivent réduire leur vitesse de 20 km/h. Enfin, le préfet applique la circulation différenciée à l’intérieur du périmètre défini par l’A86.
Mise en place de la circulation différenciée dans le 91
Depuis 2017, une autorisation a été donnée aux préfets pour mettre en œuvre tous les moyens en leur possession pour réguler la circulation en cas d’épisode de pollution. L’une des solutions les plus efficaces appliquées durant ces périodes est la circulation alternée. Le département concerné, comme ici l’Essonne, dès l’activation de cette circulation réglementée, devient inaccessible aux véhicules irrespectueux de l’environnement. Cette restriction concerne tous les véhicules de collection, ceux immatriculés avant 1996 et les modèles motorisés ne possédant pas le Certificat Qualité de l’Air ou CQA.
À quoi sert exactement le Certificat Qualité de l’Air ?
Il s’agit d’une pastille colorée à mettre obligatoirement sur le pare-brise. En effet, tous les véhicules motorisés doivent impérativement détenir cet autocollant afin de participer à la lutte contre la pollution de l’air. Ce macaron sert à déterminer la classe environnementale du véhicule. Il permet entre autres de savoir le niveau de pollution de celui-ci et de bénéficier de conditions de stationnement favorables.
À chaque pic de pollution, les forces de l’ordre sélectionnent les véhicules autorisés à pénétrer les zones à faibles émissions mobilité ou ZFE-m par le biais de la vignette anti-pollution. Il s’agit notamment des véhicules avec zéro émission et les plus écologiques. Dans le cas du département de l’Essonne, seuls les véhicules portant la pastille Crit’Air 0,1 et 2 peuvent y transiter pendant toute la durée de la phase de pollution atmosphérique. Elle peut ne persister que quelques heures, mais parfois, elle dure plusieurs jours.
Quelles sont les différentes vignettes Crit'Air existantes ?
Il existe au total 6 vignettes pollutions de couleurs différentes allant de 0 à 5. Ce classement est fait en tenant compte de plusieurs paramètres dont le carburant utilisé, le type de véhicule et sa norme Euro. Pour anticiper la couleur de la vignette anti-pollution destinée à un véhicule, il faut savoir que :
· La vignette Crit’Air 0 ou la pastille verte est réservée aux véhicules électriques et à hydrogène ;
· La vignette Crit’Air 1 ou la pastille violette est destinée aux véhicules à essence ou au gaz dont la date de première immatriculation est ultérieure au 1er janvier 2011 et aux hybrides rechargeables ;
· La vignette Crit’Air 2 ou la pastille jaune correspond aux véhicules à essence immatriculés entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010. Elle est aussi faite pour les véhicules diesel répondant aux normes Euro 5 et 6 ;
· La vignette Crit’Air 3 ou la pastille orange est attribuée aux véhicules essence en Euro 2 et 3 enregistrés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2005 ainsi que les diesels répondant à la norme Euro 4 dont l’immatriculation a été réalisée entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 ;
· La vignette Crit’Air 4 ou la pastille bordeaux est portée par les véhicules diesels en Euro 3 uniquement et dont la date de première immatriculation est entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2005 ;
· La vignette Crit’Air 5 ou la pastille grise est fournie aux véhicules les plus polluants, c’est-à-dire les diesels répondants à la norme Euro 2 et qui ont été enregistrés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000.
À noter que les véhicules trop anciens, c’est-à-dire immatriculés avant le 31 décembre 1996, ne sont pas éligibles à la vignette écologique.
Où faut-il se rendre pour obtenir la vignette Crit’Air ?
Pour anticiper la couleur de la vignette anti-pollution qui vous sera délivrée, il est possible d’utiliser le simulateur disponible sur le site du gouvernement. Et pour commander l’éco-vignette, il suffit d’accéder à l’onglet dédié. Un formulaire virtuel est mis à la disposition de l’internaute afin qu’il puisse le remplir correctement selon les caractéristiques de son véhicule. Il est bon de noter qu’il est possible d’émettre une demande pour plusieurs véhicules français à la fois. La vignette pollution est systématiquement expédiée à l’adresse marquée sur la carte grise du véhicule. Seules les vignettes Crit’Air destinées aux véhicules immatriculés à l’étranger sont envoyées aux adresses respectives entrées par les demandeurs.
Il est important de préciser que toute erreur de saisie ou tout manque d’information sur l’adresse d’expédition de la vignette peut entraîner l’annulation de la demande et le remboursement des frais. De même qu’il est impossible de valider une demande étrangère sans justificatif d’immatriculation ou sans preuve de mise en conformité du véhicule.
Les frais à prévoir pour une demande faite sur le site du Service Public sont de 3,70 € pour un véhicule français et 4,51 € pour un modèle enregistré à l’étranger. Ces coûts comprennent déjà les frais d’affranchissement.
Par ailleurs, il est également envisageable de passer par un intermédiaire pour commander la vignette anti-pollution moyennant les frais de téléservice. La procédure est plus ou moins la même que sur le site officiel tout comme la durée de livraison de la pastille.
Un suivi de chaque demande émise est disponible sur le site du ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires. Ainsi, si le délai de livraison est largement dépassé, il est toujours possible de renouveler la demande. En revanche, l’obtention d’un duplicata reste payante sur le site du gouvernement, mais ne l’est pas forcément chez un intermédiaire.
Pourquoi faut-il présenter la vignette Crit’Air sur le pare-brise ?
Comme précisé auparavant, l’exposition de la vignette anti-pollution sur le pare-brise est obligatoire, surtout pour accéder à une ZFE-m durant un épisode de pollution. Manquer de le présenter accidentellement ou par omission équivaut au non-respect de la législation Crit’Air et constitue une infraction. La faute est passible d’une amende forfaitaire de 68 €, mais qui peut être majorée jusqu’à 450 € selon le type de véhicule. Cette pénalisation peut aussi s'ensuivre d’une immobilisation du véhicule et de sa mise en fourrière.