Type de carburant et la vignette Crit'air

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L’impact environnemental est désormais l’une des premières préoccupations de tout acheteur automobile. La carburation est l’un des critères pris en compte pour déterminer la classe environnementale d’un véhicule. Elle influe sur le Crit’Air et permet d’obtenir une meilleure catégorie à la suite d’un rétrofit. En effet, un véhicule peut être « propre » ou polluant selon le type de carburant. Quelles vignettes Crit’Air reçoivent donc les véhicules d’après leur carburant ? Certains modèles sont-ils favorisés par rapport aux autres ?

Les véhicules éligibles à la vignette Crit’Air selon le type de carburant

En 2016, le gouvernement a instauré le Certificat Qualité de l’Air ou vignette Crit’Air pour améliorer la gestion de la pollution de l’air générée par le trafic routier. Le dispositif apporte de nombreux avantages non négligeables dans le quotidien des usagers de la route. En effet, il offre une facilité de stationnement pour certains véhicules tandis qu’il donne libre accès aux Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) pour d’autres. Bien qu’il ait été prévu uniquement pour les véhicules motorisés immatriculés à partir de janvier 1997, son attribution dépend de plusieurs critères obligatoires tels que la carburation. Cette dernière est l’une des caractéristiques majeures utilisées pour calculer le numéro Crit’Air d’un véhicule.

Il est important de savoir que la vignette Crit’Air sert avant tout à indiquer le niveau de pollution d’un véhicule. Elle est colorée et porte un numéro entre 0 et 5. Celui-ci correspond à un taux d’émissions polluantes spécifique. Plus le chiffre est petit, plus le véhicule est propre ou écologique et inversement, plus il est grand, plus la pollution émise par le véhicule est importante.

L’énergie qui alimente le moteur d’un véhicule et qui le fait fonctionner provient de son carburant. Ce dernier existe sous différentes formes, notamment l’électricité, l’essence, le diesel, le GPL, l’hydrogène et le bioéthanol. Les carburants classiques sont issus des énergies fossiles non renouvelables comme le pétrole. Les nouvelles alternatives développées et distribuées sur le marché exploitent, quant à elles, des ressources renouvelables. De ce fait, elles répondent aux défis écologiques actuels ainsi qu’aux politiques publiques pour la réduction de la pollution de l’air. La plupart des nouveaux modèles de véhicules sont équipés et adaptés à la tendance écologique. Les constructeurs automobiles tentent de les améliorer au mieux afin qu’ils soient les moins polluants possibles. D’après les objectifs fixés dans le cadre de la transition énergétique, la production de véhicules à moteur thermique cessera définitivement en 2030.

D’ici là, tous ceux qui sont en circulation doivent arborer la vignette Crit’Air sans exception. Les véhicules communs concernés par cette obligation Crit’Air sont ceux qui utilisent ces carburants :

·         Diesel

·         Essence

·         Électricité

·         Gaz naturel

·         Hydrogène

·         Gaz de pétrole liquéfié ou GPL

·         Superéthanol

Tous les véhicules à moteur entrent en ligne de compte, y compris les deux-roues, les tricycles, les quadricycles, les voitures particulières, les utilitaires, les cars, les bus et les poids lourds. Du moment qu’il ne s’agit pas d’un véhicule de collection, il est éligible à la vignette Crit’Air dès lors qu’il obtient une immatriculation définitive.

Les véhicules électriques et à hydrogène pour obtenir la meilleure catégorie Crit’Air

Toutes les actions en faveur de la qualité de l’air menées aujourd’hui visent à retirer progressivement les véhicules polluants de la circulation. À terme, seuls les modèles les plus écologiques et les plus « propres » pourront rouler à travers la France. Lesquels sont les véhicules 100 % électriques, à hydrogène et certains hybrides. Il s’agit de ceux qui portent la vignette Crit’Air 0 ou 1.

Les avantages de détenir la meilleure catégorie Crit’Air sont déjà observables, notamment la liberté de transiter dans les agglomérations favorisant les véhicules les moins polluants et le stationnement facilité. Le véhicule Crit’Air 0 ou 1 peut utiliser les places de stationnement dédiées en toute légalité et profiter de prix avantageux. Selon les décisions des collectivités territoriales, l’occupation de ces emplacements peut devenir gratuite dans certaines localités. Par ailleurs, ces véhicules peuvent accéder aux ZFE-m en toutes circonstances, même en cas d’épisode de pollution durant lequel la circulation différenciée est appliquée.

Les véhicules 100 % électriques et ceux à hydrogène sont les modèles les plus conseillés aux acheteurs. En choisissant ces modèles, ils ont l’assurance de pouvoir utiliser leur véhicule jusqu’en 2050 et au-delà sans devoir en changer. En même temps, ils contribuent déjà à limiter la pollution atmosphérique et à améliorer la qualité de l’air. L’électricité et l’hydrogène correspondent aux carburants de demain.

Les particularités des véhicules hybrides

La vignette Crit’Air 1 ou l’écopastille violette est celle attribuée aux véhicules hybrides rechargeables. Cette catégorie ne change pas, quelle que soit leur date de première mise en circulation. En revanche, cette dernière modifie le classement Crit’Air du véhicule pour les modèles hybrides non rechargeables. En effet, ils bénéficient du même classement que les véhicules à moteur thermique. Ainsi, les voitures hybrides essence non rechargeables immatriculées à partir de 2011 et conforment à la norme Euro 5 ou 6 obtiennent le macaron Crit’Air 1 tandis que les plus anciens bénéficient du Crit’Air 2 ou de l’écopastille jaune. À noter que les hybrides enregistrés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2005 peuvent recevoir la vignette Crit’Air 3. Toutefois, les modèles qui ont anticipé les normes sont éligibles à des vignettes plus avantageuses.

La capacité de la batterie du véhicule explique cette différence. En clair, une voiture hybride rechargeable a une meilleure autonomie par rapport au modèle hybride non rechargeable sur une même distance prédéfinie. De plus, la vitesse maximale du véhicule est plus importante dans le premier cas.

Il existe différentes sortes de véhicules hybrides, à savoir :

·         Hybride non rechargeable essence +électricité

·         Hybride non rechargeable gazole + électricité

·         Hybride non rechargeable gaz naturel + électricité

·         Hybride non rechargeable mélange gazole/gaz naturel (dual fuel) + électricité

·         Hybride non rechargeable GPL + électricité

·         Hybride non rechargeable superéthanol + électricité

·         Hybride non rechargeable bicarburation essence/gaz naturel + électricité

·         Hybride non rechargeable bicarburation essence/GPL + électricité

·         Hybride rechargeable essence + électricité

·         Hybride rechargeable gazole + électricité

·         Hybride rechargeable gaz naturel + électricité

·         Hybride rechargeable mélange gazole/gaz naturel (dual fuel) + électricité

·         Hybride rechargeable GPL + électricité

·         Hybride rechargeable superéthanol + électricité

·         Hybride rechargeable bicarburation essence/gaz naturel + électricité

·         Hybride rechargeable bicarburation essence/GPL + électricité

Au regard de la législation Crit’Air et de l’évolution de son application dans les différentes agglomérations françaises, les véhicules hybrides pourront continuer de circuler librement jusqu’en 2025. Les premières restrictions de circulation ne s’appliqueront aux véhicules Crit’Air 2 qu’à partir de cette date.

L’association d’un véhicule hybride à la vignette Crit’Air 1 n’est donc pas systématique. De nombreux paramètres peuvent changer la couleur du macaron tels que la date de commercialisation et la norme devancée.

Pour savoir à quelle vignette Crit’Air correspond votre véhicule, référez-vous donc à votre carte grise et vérifiez les lignes suivantes :

·         B : la date de première immatriculation

·         P.3 : la carburation

·         V.9 : la norme Euro

·         J : le type de véhicule

Fonctionnant partiellement à l’électricité, les véhicules hybrides génèrent peu de pollution atmosphérique.

La vignette Crit’Air attribuée aux véhicules à essence

Face au coût onéreux des voitures électriques et des hybrides et au vu de leur autonomie réduite, les acheteurs préfèrent parfois pencher pour les véhicules à essence. Bien qu’économique, cette solution ne permet pas de prétendre à la vignette Crit’Air 0. Toutefois, les véhicules à essence sont nettement moins polluants que les modèles diesel.

La classification des véhicules à essence est la suivante :

·         Crit’Air 1 (certificat violet) : normes Euro 5 et Euro 6 ;

·         Crit’Air 2 (certificat jaune) : normes Euro 4 ;

·         Crit’Air 3 (certificat orange) : normes Euro 2 et Euro 3.

Aucune voiture essence ne porte les Crit’Air 4 et 5. Cependant, il faut que le véhicule soit immatriculé après le 31 décembre 1996 pour être éligible au dispositif. Cette condition s’applique également aux modèles équipés d’un pot catalytique.

La vignette Crit’Air arborée par les véhicules diesel

Les véhicules diesel utilisent le gazole comme carburant. Pourtant, celui-ci est une source importante d’oxydes d’azote et de particules fines. À fortes concentrations, ces deux polluants entraînent la dégradation de la qualité de l’air et nuisent à la santé humaine. En France, l’État impose l’utilisation d’un système de dépollution aux véhicules diesel. Malgré cette disposition, la pollution de l’air continue de croître, ce qui freine la transition énergétique. Afin d’optimiser la croissance verte et parvenir à la neutralité carbone, le gouvernement a décidé de laisser quelques années aux usagers de la route pour changer de véhicule et mettre à l’arrêt leurs voitures diesel.

Portant la vignette Crit’Air 2, 3, 4 ou 5, ces véhicules représentent les modèles les plus polluants. Selon leurs caractéristiques, voici les classes environnementales qui leur sont attribuées :

·         Pastille jaune : Euro 5 et 6 immatriculés à partir du 1er janvier 2011 ;

·         Pastille orange : Euro 4 enregistrés entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 (inclus) ;

·         Pastille bordeaux : Euro 3 immatriculés entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2005 (inclus) ;

·         Pastille grise : Euro 2 enregistrés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000 (inclus).

Selon l’intensité et la persistance de la pollution de l’air, certains véhicules diesel sont interdits de circulation dans certaines communes. Les services de l’État prévoient même de les bannir définitivement des zones urbaines à l’horizon 2035.

Les autres types de carburants et les vignettes Crit’Air qui leur sont dédiées

Il est important de mettre au clair le fait qu’installer un boîtier E85 homologué sur un véhicule pour rouler au bioéthanol ne permet pas un surclassement Crit’Air. Cependant, une conversion au GPL du même véhicule améliorera sa classification Crit’Air. Le changement de carburant est une option envisageable pour transformer une voiture afin qu’elle soit plus écologique. Cette solution réduit les rejets de CO2 ainsi que les polluants atmosphériques générés par le véhicule. Il s’agit d’un carburant alternatif qui donne accès à la vignette Crit’Air 1 qu’importe l’année de première mise en circulation du véhicule.

Rouler au GPL permet de limiter au maximum l’impact carbone et réduit significativement les émissions de gaz à effet de serre du véhicule. Toutes les voitures GPL sont éligibles au Crit’Air et ne font l’objet d’aucune restriction de circulation. Avec le bioGPL, les conducteurs prennent même part au développement de la mobilité durable.

Concernant les autres types de carburants :

·         Bicarburation essence/gaz naturel

·         Bicarburation essence/GPL

·         Bicarburation superéthanol/gaz naturel

·         Bicarburation superéthanol/GPL

·         Mélange gazole/gaz naturel (dual fuel)

Étant donné qu’ils proviennent de la transformation de matières d’origine agricole et animale renouvelables, ils sont surtout utilisés en tant que complément des carburants classiques. Du fait que ces véhicules sont nettement moins polluants que ceux à moteur thermique, ils sont aussi catégorisés Crit’Air 1. Ils peuvent alors rouler sans contrainte en cas de circulation différenciée.


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